Evelyne - 9 octobre 2023 - Parlons broderie & co

J’ai parcouru des dizaines de témoignages…

qui disaient que leur burn-out leur avait sauvé la vie, permis de changer de qualité de vie, que c’est un mal pour un bien. Lorsque j’écris le texte qui va suivre, je n’en étais pas encore là…

Texte publié sur mon compte Instagram le 6 juin 2023

L’année dernière on m’a dit "reposez vous Madame..."

Alors je me suis reposé : des grasses mat’ bien méritées, des petits dej’ au soleil, des heures à dessiner et à profiter des rires de mes mioches. Et puis j’y suis retourné, parce que les parenthèses enchantées ont toujours une fin, parce que baisser les bras n’a jamais été une option. Vous connaissez l’effet boomerang ? Il m’a fallu plusieurs mois avant que doucement, mais sûrement, il me revienne en pleine G… On appelle ça le déni aussi : tout va bien, je vais bien, et BIM ! GAME OVER : même joueur joue encore !

En début d’année on m’a répété:  "le temps d’inaction est un temps de guérison !"

La première chose que j’ai faite, c’est planifier des heures de marche rapide chaque jour, du pilate devant YouTube les jours de pluies, me mettre au footing et m’imaginer m’inscrire à des courses d’ici une année, et me dire qu’un vélo elliptique à la maison me serait utile. Faire du tri dans la maison, histoire de faire enfin ce qu’on remettait toujours au lendemain, où à l’année d’après plutôt. Et puis réfléchir à mon avenir pro, m’organiser dans mes réalisations, m’informer, me projeter… Bref, j’ai tout fait sauf ne rien faire. Car ne rien faire m’angoisse, m’étouffe, me met devant le fait que je ne sois pas au top de ma forme, face à ce qui ne fonctionne plus, face à tout ceux que j’ai perdu en m’éloignant pour de bon. Faut que j’arrive à me faire une raison, trouver le bon rythme, ne plus vivre comme si la vie était un combat, une course contre la montre : lâcher prise, respirer, s’alléger, ne rien faire ou presque.

Tout ça c’est sans compter sur Mr Fatigue !

Le genre de mec qui s’incruste sans invit’, et je ne vous dis pas l’effet qu’il a sur vous quand vous l’ignorez. Une sangsue qui vous plaque au sol sans ménagement. Je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai ignoré, ni celui où il m’a fait tomber, parce qu’encore une fois baisser les bras n’est pas une option, je dois gérer, je vais gérer !

BOOMERANG TIME : GAME OVER again…

Apparemment entre ce que je peux et ce que je veux il y a comme un petit désaccord. Le genre de désaccord où ta tension et ton palpitant danse la lambada. Un putain d’effet kiss cool où il n’y en a qu’un qui gagne à la fin. J’ai encore parié sur le mauvais cheval.

Je ne sais pas le temps que ça me prendra de sortir de ça, mais d’avoir réussi à écrire ce texte, à poser ces maux, c’est déjà un bon début. Et même si aujourd’hui, j’ai envie de lui chanter « casse toi, tu pus et marches à l’ombre », un jour ma douce voix de Nordiste lui déclarera : « Goodbye my lover, Goodbye my friend… » Bon dit comme ça, je vous l’accorde, c’est cucul, mais faut juste retenir la symbolique…

Aujourd’hui je vais mieux, je vis autrement, commence à comprendre le sens du mot « limite » dans mon rythme de vie. J’ai un vécu qui fait que je vois la vie d’une certaine façon et cela m’a toujours permis de faire face à des situations assez complexe et à me relever. Mais aujourd’hui, il est surtout question de lâcher prise sans penser que j’ai une bande de marcheurs blancs à mes trousses.

Si mon texte vous fait écho, le seul conseil que je me permettrais de vous donner, c’est de consulter votre médecin traitant et de tout lui déballer sans minimiser : vos doutes, votre mal-être, votre fatigue…

Et si vous vous posez encore des questions sur le burn-out, il y a le compte Instagram de Perrine Doyon : MON BURN-OUT. En ce qui me concerne, ce compte m’a permis de comprendre, d’accepter, de déculpabiliser aussi, grâce aux nombreux témoignages et aux conseils de Perrine.

Prenez soin de vous et de votre entourage,

Evelyne C.

Retour au blog

1 commentaire

Merci, je ne suis pas la seule. Une ch’ti, aussi. Pas toujours compris aussi, hélas quand on est malade où après traitements.

Crapez

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.